Laïka de Yakoutie : portrait d'une drôle de meute en 10 questions

Connaissez-vous le Laïka de Yakoutie ? Ce chien de race nordique, originaire de Russie, fait partie des chiens vaillants que l’on appelle chien de travail. Jadis, les aborigènes du Nord-Est de la Russie “les Iakoutes” élevaient le Laïka comme chien de traîneau ou chien de chasse et s’équipaient de nombreux attelages. Ainsi, le Laïka de Iakoutie (Yakoutie à l'oral) est un chien robuste de taille moyenne qui depuis des siècles a accompagné l’homme du grand froid au quotidien pour chasser, vivre, se nourrir, transporter des marchandises, monter la garde et protéger son habitat et son environnement.
Son caractère vif et enjoué, son physique d’athlète ainsi que sa prédisposition naturelle à travailler dans de rudes conditions climatiques en ont fait le plus proche ami de l’homme du Nord.
Zoomalia a rencontré sur le net Aude Ligier, une éleveuse passionnée de Laika qui a eu la gentillesse de nous présenter sa “drôle de meute” et nous faire part d’un heureux évènement. Voici un interview exclusif de notre reporter experte sur une race extraordinaire et la première portée d’une chienne adorable Oraï.

Crédit photo : Aude Ligier et sa drôle de meute

Voici Jonah, mon premier chien, sorti de la SPA à 1 an et demi. Toujours partant pour absolument toutes les activités possibles et inimaginables, c'est la boule d'énergie de la meute ! Ensuite, il y a Nano, la force tranquille, doucement le matin, pas trop vite l’après-midi. Par contre, quand il s'agit de manger ou de partir en balade, là ! il daigne descendre de son canapé !

Puis, il y a Ouraï, mon ombre. Elle me suit partout, elle est tout terrain. On est très fusionnelles. Il y a aussi Ragnar, le cœur de guimauve de la meute. C'est un bonbon ! Très gentil, grand amateur de câlins et en demande constante d'attention. Cependant, c'est aussi un grand sportif qui trouve son bonheur dans les sports de traction comme le canivtt et la canitrottinette en binôme avec Ouraï ou Jonah !

Et enfin, Rune, la dernière arrivée tout droit de Russie. La tornade de la maison, toujours à fond pour faire une activité, elle a une vraie âme d'aventurière ! Et n'oublions pas les nouveaux membres qui certes ne sont là que pour quelque temps (quoique... surprise...) : les chiots d'Ouraï !

La rencontre avec Ouraï est la plus belle rencontre de ma vie. Elle est arrivée dans une période où j'en avais le plus besoin. L'adopter a été la plus belle chose qui soit. C’était au mois de juillet, sous un soleil de plomb que je suis allée la rencontrer à son élevage. 

Dans le chenil avec sa mère et le reste de la portée, elle m'est apparu comme une évidence au milieu de tous ces chiots. Elle essayait d'aller dans la piscine malgré ses petites pattes, elle n'y arrivait pas, mais elle ne lâchait rien, c’était si drôle ! Elle courrait, puis se posait, puis courrait de nouveau puis se reposait. Il faisait si chaud, tout le monde vivait plus lentement que d'habitude. Surtout des chiots d'un mois ! On a fait des câlins, je voulais tellement la garder dans mes bras pour toujours... C’était elle ma future chienne, j'en était sûre.

Qu'est ce qui m' a attiré chez elle ? Absolument tout. Sa jovialité, sa témérité, sa bouille et puis ce petit truc, cette connexion qui s'était établie entre nous. 1 mois après, fin août, je partais la chercher pour que l'on ne fasse plus qu'un toute notre vie.

Oui, c'est sa première portée, mais pas la dernière ! Elle sera mariée à Ragnar en fin d'année ! Et pour les autres, stay tuned...

Crédit Photo : Aude Ligier

Le fait qu'un chiot reste coincé et que cela mette en danger la vie de ma chienne. Parce que Oui un chiot c'est mignon, etc... mais la vie de ma chienne passe avant tout. Il y avait donc ça et le chiot mort né qui me faisait peur parce que émotionnellement parlant, ça fait quelque chose...

Oh oui ! Il faut savoir que la connexion synaptique dans le cerveau de la chienne se fait instantanément quand elle voit sortir le chiot de sa vulve. L'attachement est instantané. Après, les chiennes sont plus ou moins maternelles, cela est propre à l'individu.

Pour Ouraï, pas de soucis ! Dès que Shadow est née, elle s'en est direct occupée ! Coupage de cordon, léchage, mise à la mamelle. Elle l'a un peu secouée dans tous les sens, mais c'était une super première. Il n'y a rien à dire, Ouraï est très maternelle avec tous ses bébés !

Être formé, en avoir déjà fait. On ne le répètera jamais assez, être éleveur est un métier. Sans pratique et sans formation, c'est compliqué si tout ne se passe pas comme sur des roulettes.

Or, dans la vie c'est rarement le cas ^^ Par exemple sur cette portée là, j'aurais perdu au moins 4 chiots et la mère si je n'avais pas été formée par des pros.

Alors, je dirais une caisse de mise bas ou un parc avec au sol des vet bed (gros tapis/plaids), une lampe chauffante, des linges qui vont être jetés, une balance et tout le matériel pour réanimer un chiot !

Et puis surtout être patiente, calme, avoir les nerfs solides et avoir du café, beaucoup de café ^^

Mes familles adoptantes sont triées sur le volet ! D'abord, il y a un questionnaire à remplir sur mon site internet, puis je les contacte.

Je veux des familles avec la même philosophie canine que moi, qui éduquent leur chien dans la bienveillance et le respect de celui-ci, qui aiment les aventures (aimer les sports de traction est un gros plus), et enfin, SURTOUT des familles qui correspondent à mes chiots.

Pour moi, il est indispensable que ça matche niveau caractère/personnalité.

Crédit Photo : Aude Ligier

C'est clairement le plus compliqué après la mise bas ! On vit 3 mois merveilleux tous ensembles, puis ils partent dans leurs familles. Il faut essayer de se protéger émotionnellement, mais c'est pas facile.

Personnellement, je suis très attachée à eux et je sais déjà que je vais pleurer pour chaque départ. Mais, ils iront dans des supers familles pour une vie pleine d'aventures !

On vit en harmonie tous ensembles. Ils m'apportent énormément au quotidien, me poussent vers le haut et me rendent heureuse, alors j'essaye de faire tout pour que leurs quelques années sur terre soient les meilleures.

On partage tout, on voyage, on s'amuse, on mène une vie de meute. Parce que clairement, je fais partie de leur meute. On est une équipe fusionnelle qui ne peut se passer les uns des autres !

Le Laïka de Yakoutie est tellement attachant qu’il est difficile d’y résister, n’est-ce-pas ? Si vous souhaitez adopter un chiot “winter never dies”, il convient de remplir un formulaire sur le site d’Aude et de bien réfléchir avant de vous engager pour la vie. Vous devrez y indiquer vos principales motivations, votre profil plutôt sportif ou sédentaire, vos critères de choix d’un chiot, et la raison ultime de votre adoption. Vous l'avez compris, accueillir un animal de compagnie ne se fait pas à la légère. Pour plus d’informations au sujet de cet élevage de Laika, consultez tout de suite le site officiel, Facebook et Instagram.

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