Oisillon tombé du nid : 7 bons réflexes pour le sauver !
Savez-vous que la détention d’oiseaux sauvages est interdite par la loi ? Il faut connaître les bons gestes pour soigner et nourrir un oisillon tombé du nid, abandonné par ses parents. Ainsi, vous contribuez à la sauvegarde de la nature et sa biodiversité. De plus, si vous avez des enfants, il s’agit là d’une belle découverte et d’une expérience à vivre en famille mémorable, ludique et instructive. Alors prêt pour l’aventure ? Zoomalia vous livre les 7 réflexes à avoir si vous trouvez un oisillon au sol, par terre chez vous, dans une forêt, un buisson ou près d’un ruisseau.
1. Oisillon tombé du nid : se poser les bonnes questions
Pour être sûr(e) et certain(e) que votre oisillon tombé du nid soit en péril et voué à l’abandon, vous devez vous interroger sur les causes exactes de sa chute.
A-t-il des plumes ?
Non : votre pauvre oisillon ne possède aucune plume, dans ce cas, vous devez essayer de le replacer dans son nid naturel si visiblement il n’est pas blessé.
Oui : pas de panique, il devient probablement autonome ! Regardez autour de vous, observez bien ce qui se passe aux alentours, ses parents ne sont pas si loin finalement et continuent à lui donner la becquée.
Sait-il voler ?
Tombé dans un buisson, votre oisillon apprend à voler de ses propres ailes. Dans ce cas, il a déjà des plumes, vif et alerte, il essaye de quitter son nid tant bien que mal. Laissez faire la nature.
Est-il blessé ?
Des indices faciles à repérer indiquent que votre oisillon est blessé et qu’il est urgent de le soigner. Par exemple, vous avez remarqué des taches de sang sur le bec ou son plumage, une malheureuse patte qui ne tient plus ou une aile tombante. Vu la situation critique, il y a de fortes probabilités que le volatile ne s’en sorte pas.
Est-il malade ?
Le petit oiseau reste immobile, seuls ses yeux clignent faiblement. Il ne tente même pas de s’échapper lorsque vous vous approchez de lui, il semble épuisé et déshydraté, son bec est légèrement ouvert.
2. Prendre contact avec le réseau LPO
À présent, vous êtes assuré de l’abandon du oisillon et vous devez intervenir uniquement si l’oiseau est malade, blessé, en danger, aucun oiseau aux alentours… Il faut absolument le protéger des prédateurs (chats, renards) en le mettant en hauteur.
Pensez ensuite à la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) en charge de la protection des espèces, la préservation de la biodiversité et la sensibilisation auprès du public. Contactez le centre de sauvegarde LPO le plus proche de chez vous ou la LPO qui vous conseillera au 05 46 82 12 34. Conservez leur numéro sur votre mobile, qui sait, il pourrait un jour vous servir ! Pour les autres régions, contactez sur le site un des centres référencés faune sauvage.
3. Être totalement disponible pour soigner mon oisillon
Si vous vous engagez à recueillir et à soigner l’animal abandonné, sachez ce qu’il vous attend. Ça tombe bien, vous avez prévu 3 semaines d'affilée de congés ;-)
Votre disponibilité est requise 7j/7 pendant 3 semaines de nourrissage. Un oisillon a besoin de sa becquée toutes les heures. Vous êtes doté d’une grande patience sans faille.
4. Recueillir mon oisillon avec précaution
Il est indispensable de confectionner un nid chaud et douillet afin de le placer en sécurité et d’attendre qu’il soit rassuré avant de le nourrir. Pour cela, vous pouvez récupérer un petit carton, une boîte à chaussures, un panier en osier… rembourrés de chiffons, laines, pailles sèches ou feuilles de noyer.
Afin de parvenir à soigner votre oisillon blessé ou malade, réchauffez-le en maintenant une température idéale de 25°. Enlevez tous les jours les crottes d’oiseaux dans la boîte pour empêcher la prolifération de bactéries. Et une chose très importante à retenir, manipulez votre protégé avec des gants, le placer dans le noir au début pour le rassurer, mais pas dans un cage pour oiseaux domestiques.
5. Nourrir l’oisillon affamé
Offrez une nourriture adaptée à votre oisillon comme des vers de farine, des petits insectes, de la pâtée insectivore ou de la pâtée pour chaton, des croquettes pour chaton ramollies avec de l’eau à température ambiante. Attention, le lait et les miettes de pain sont interdits, très nocifs pour sa santé. Vous vous demandez alors comment lui donner son repas ?
C’est simple, utilisez une pipette d’eau puis déposez les aliments en toute petite quantité dans son bec et non directement dans son gosier au risque de l’étouffer. Ne le forcez pas à manger, car l’oisillon est stressé ou souffre encore de ses blessures. Au fil des jours et des semaines qui passent, les plumes de votre oisillon ont poussé. Il va savoir manger tout seul, donc, vous pouvez arrêter la becquée et mettre à côté de lui sa nourriture.
6. Vérifier que mon oisillon est en bonne santé
Plusieurs conditions confortent votre diagnostic sur la bonne condition physique de l’animal : il a des plumes, il mange bien, il est en pleine forme, il gazouille de plus en plus, il bouge et se déplace sans cesse, il saute même ! Tous les voyants sont verts ? Parfait, il est temps de passer à la dernière étape, celle qui risque d’être un peu difficile pour vous.
7. Rendre la liberté à l’oisillon
Dans la vie, c’est ainsi. On élève nos enfants, on les aide à bien grandir et un jour, ils quittent le nid familial pour voler de leurs propres ailes. Vous n’avez pas d’enfants ? Bon, c’est un peu pareil ! Voici les étapes à respecter pour un départ sur de bonnes bases :
- le laisser dans son nid artificiel à ciel ouvert ;
- le placer dehors au fond de votre jardin, dans un coin de votre terrasse ou votre balcon ;
- éviter de s’en approcher trop souvent afin de faciliter son retour à la vie sauvage ;
- poursuivre son alimentation le plus discrètement possible ;
- le laisser prendre son envol sans intervenir, il reviendra vers vous si besoin.
À RETENIR ! Avant de secourir un oisillon tombé du nid, vous devez vous assurer que l’animal est en détresse ou en danger. Ensuite, gardez votre calme et soyez très patient. La capture de l’animal s’opère avec une extrême prudence et délicatesse. Placez-le en toute sécurité dans un carton à température tempérée. Contactez le centre de sauvegarde LPO à proximité de votre domicile ou du lieu de la découverte. Pour plus de renseignements, demandez conseils à un vétérinaire.