Coronavirus et SPA : les adoptions d'animaux reprennent dans certains refuges
Le coronavirus a impacté de nombreuses activités et l'adoption des animaux ne fait pas figure d'exception. Dès le démarrage du confinement, les refuges de la SPA ont du fermer leurs portes au public. Depuis, les choses ont heureusement évolué...
Point sur la situation actuelle
Depuis le jeudi 16 avril, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a indiqué qu'une tolérance est accordée pour tous les déplacements ayant pour but l'adoption d'un animal dans un refuge de la SPA. Il s'agissait d'une demande forte de la part de l'association qui craignait le risque de saturation dans certains centres. Cela aurait entraîné alors le refus de prise en charge de certains animaux et même des euthanasies. Avant l'annonce du Gouvernement, on comptait 5 000 animaux hébergés dans les refuges pour une capacité maximale de 6 800 places. Si rien n'avait été fait, cette dernière aurait été atteinte en moins de deux semaines.
Comment se déroulent les adoptions durant le confinement ?
Pour autant, les adoptions doivent respecter les règles limitant la propagation du virus. Ainsi, il ne sera plus possible de venir sur place pour choisir l'animal. Cette phase de l'adoption se fait désormais en ligne. Pour tout désir d'adoption, après une sélection sur photo, il convient de remplir un dossier en ligne. Les adoptants sont ensuite recontacter par le refuge afin de convenir ensemble d'une date et d'une heure de rendez-vous, ce dernier étant précisé sur une attestation dématérialisée envoyée par le refuge. Attention, celle-ci n'est pas suffisante. En effet, l'adoptant doit aussi préparer en plus une attestation personnelle de déplacement pour motif familial impérieux en cas de contrôle par les forces de l'ordre. Bien sûr, impossible de venir au refuge en famille ou avec des amis. Le contrat d’adoption solidaire est ensuite signée par voie électronique.
Quelles sont les limites de ce système ?
Le confinement a entraîné une explosion des demandes d'adoptions. Pour autant, il ne faut pas forcément s'en réjouir. En effet, cette période spéciale augmente la volonté de disposer d'un compagnon à ses côtés. Par conséquent, les risques d'abandon sont importants au sortir du confinement. Il est donc essentiel d'alerter les adoptants sur ce point et de s'assurer de leur réel intérêt pour l'animal. De plus, il est assez délicat pour les bénévoles de conseiller les adoptants qui doivent faire leur choix à distance.
Enfin, certains refuges dont la saturation n'est pas à l'ordre du jour ont préféré ne pas adhérer à ce programme d'adoption et de laisser leurs portes closes jusqu'au déconfinement.
