ACTU : Un jour de Congé pour faire le deuil de son animal !
Selon une enquête réalisée par Wamiz en septembre 2020, 88 % des propriétaires de chiens, chats ou rongeurs affirment être très affectés par la perte de leur animal de compagnie, autant que pour un proche. Ce constat indéniable a inspiré plusieurs sociétés 100 % pet friendly d’offrir un jour de congé à leurs salariés pour le deuil de leur animal. Excessif pour certains, normal pour d’autres, le décès d’un animal de compagnie est pris au sérieux par ceux qui aiment vraiment leurs animaux. C’est un moment douloureux et intime dans la vie des maîtres où chacun procède à sa manière pour faire son deuil. Retour sur une actualité moderne qui casse le schéma du jugement et de la honte pour laisser place à plus de bienveillance et d’humanité autour de la mort d’un animal de compagnie.
Accepter le deuil animal et chasser la peur du ridicule !
Nombreuses sont les personnes qui de toute manière poseront un jour de congé suite au décès de leur animal de compagnie. Pour ceux qui adoptent des animaux, ils comprennent ce qu’est la douleur vive de la mort d’un être cher. Que ce soit un animal ou une personne, il est bien question d’un être vivant doué de sensibilité, le nouveau statut connu des animaux depuis 2015.
Les plus téméraires se rendent sans rien laisser paraître sur leur lieu de travail comme n’importe quel jour, le cœur lourd, la gorge nouée, la larme à l'œil, etc. Alors que la société considère aujourd'hui que l’animal de compagnie tient une place prépondérante au sein du foyer et qu’il fait partie intégrante de la famille, comment ne pas songer à un jour de deuil animal vu l’impact émotionnel sur le maître à cet instant précis ?
La balle est dans le camp des employeurs, des juristes et des candidats aux Présidentielles qui selon les expériences de chacun oseront franchir le pas pour le bien-être de tous, suite au décès de l’animal de compagnie.
Bénéficier d’un congé salutaire pour encaisser la mort de son animal défunt
Il faut savoir que certaines sociétés étrangères accordent déjà ce droit à leurs salariés. À titre exemplaire, Alejandro Carlos Chacon de Colombie a présenté un projet de loi pour obtenir deux jours de congés en cas de décès animalier. Aussi, la société française Wamiz impute un congé à ses salariés en deuil en raison du décès de leur fidèle compagnon.
D’un point de vue légal, aucune règle oblige l’employeur à appliquer cette disposition en France. Seul un accord d’entreprise peut initier ces nouvelles mesures favorables au deuil animal.
Puisque certains jours de congés pour raisons familiales sont accordés (naissance d’un enfant, enfant malade, mariage ou pacs, décès, déménagement, rentrée scolaire), il suffirait d’ajouter à ces règles fondamentales un jour de congé pour le deuil de son animal (sur présentation d’un justificatif vétérinaire bien sûr). D’ailleurs, il est déjà prévu un droit au congé rémunéré pour motif personnel grave, à l’instar d’une urgence de soin de l’animal.
Pour rappel, un congé pour enfant malade est limité à 3 jours non rémunérés. Cependant, de nombreuses conventions du travail améliorent cette règle au bénéfice du salarié qui peut s’absenter sans perte de salaire. Et pourquoi ne pas poursuivre ces avancées sociales à la maladie d’un animal ? L’animal de compagnie est comme un enfant aux yeux de son maître, un ami, un proche parent, un allié de tous les jours. Les entreprises sensibilisées à la cause animale sont les premières à le revendiquer. Mais ces permissions restent exceptionnelles dans le monde du travail.
Le deuil d’un animal, un processus de cicatrisation plus ou moins long
Pour faire le deuil de son animal de compagnie, il faut traverser plusieurs étapes nécessaires à la reconstruction de son quotidien en l’absence de l’être cher disparu. Ce n’est pas en un seul jour que l’on peut tourner la page. Ce n’est donc vraiment pas du luxe que de pouvoir bénéficier d’un jour off pour pleurer à chaudes larmes le lendemain de la perte de son animal. Et si nécessaire, de piocher dans ses propres congés pour allonger notre absence au travail.
Vu l’attachement que l’on peut avoir envers son animal de compagnie, il est particulièrement inconcevable d’ignorer son ressenti et de ne pas le verbaliser à son entourage. Si vous êtes bien entourés, amis, collègues ou famille peuvent vous épauler dans ces moments douloureux. À commencer donc par un employeur compréhensif qui prendrait en considération la vraie relation homme/animal.
Pour en savoir plus sur cette transition difficile, vous pouvez consulter notre article connexe dédié à la période d’un deuil animalier.
En résumé ! Rien n’est prévu par le Code du Travail en ce qui concerne le deuil d’un animal. Seules les conventions collectives peuvent travailler le sujet et autoriser les salariés à s’absenter dans ce cas. Pourtant, les besoins sont multiples : animal malade, en fin de vie, accidenté, opéré d’urgence ou décédé subitement. L’idée de congés payés pour animaux se fraye un chemin en France et marque les esprits peu à peu, de même que l’autorisation d’aller au travail accompagné de son chien.