Piroplasmose du Chien : Causes, Symptômes et Traitement

La piroplasmose du chien, également connue sous le nom de babésiose, est une maladie parasitaire fréquente chez les chiens. Transmise par les tiques, elle doit être prise très au sérieux, en raison de sa gravité. Lorsqu’elle est détectée à temps, cette infection se soigne très bien. Cependant, en cas de négligence, les complications peuvent se révéler sévères, voire mortelles. Chaque année, de nombreux animaux en France succombent malheureusement à cette affection. Alors, pour vous apprendre à prévenir, reconnaître et guérir cette maladie chez votre précieux compagnon canin, nous vous invitons à lire cet article sur les causes, les symptômes et le traitement de la piroplasmose du chien.

La piroplasmose est le résultat de l’infection du chien par un parasite microscopique, appelé piroplasme, faisant partie des organismes dits protozoaires. Cette maladie est également connue sous le nom de babésiose, du fait de la présence importante de piroplasmes du groupe des babesia canis en France. Il en existe toutefois d’autres espèces et sous-espèces (avec différents degrés de dangerosité), comme le babesia gibsoni ou le theileria annae. 

Dans tous les cas, ces parasites sont d’abord présents dans le corps des tiques femelles. Or, celles-ci se nourrissent du sang d’autres organismes, dont les chiens, et risquent de leur transmettre le parasite au moment où elles s’accrochent à leur hôte. Une fois dans le sang de votre compagnon, ces piroplasmes provoquent la destruction des globules rouges, entraînant une anémie ainsi que de potentielles complications plus graves.

En général, la piroplasmose commence à se manifester chez le chien plusieurs jours après la piqûre par une tique contaminée — le temps que le parasite pénètre dans son sang. Selon le piroplasme concerné, la période d’incubation peut varier de 7 à 21 jours. Une fois inoculé, le parasite se multiplie dans les globules rouges du chien, et les détruit de l’intérieur.

Les symptômes diffèrent selon les cas, et en fonction de la gravité de l’infection. La forme aiguë, qui est la plus manifeste, se caractérise par une fièvre élevée, une perte d’appétit, une anémie, des urines foncées, des vomissements, ainsi que par un état de fatigue générale. Dans certains cas particulièrement graves, l’infection peut même déclencher des réactions immunitaires au niveau des reins, des articulations, des poumons, des muscles, du cœur, du foie ou encore des yeux.

Cependant, les signes de la piroplasmose peuvent se révéler plus discrets, et donc plus difficiles à identifier : une fièvre passagère, une légère anémie, une perte de poids, sont des signes potentiellement indicateurs de la maladie, qui devraient vous alerter. Même en cas de simple manque d’appétit, ou de grosse fatigue après une sortie à la campagne, il est recommandé de consulter un vétérinaire, afin d’écarter tout risque. En effet, la piroplasmose exige une prise en charge rapide : mieux vaut la diagnostiquer au plus vite !

La piroplasmose est transmise par les tiques. Celles-ci peuvent être porteuses du piroplasme, et le transmettre à leur hôte lorsqu’elles s’y accrochent. En effet, les parasites présents dans la salive de la tique passent dans le sang du chien au moment où elle se nourrit. Les piroplasmes pénètrent ensuite dans les globules rouges, entraînant ainsi la maladie.

Les chiens attrapent généralement les tiques dans la nature : les haies, les buissons, les broussailles ou l’herbe sont à considérer avec précaution. Par conséquent, tous les chiens sont susceptibles de contracter la maladie. Aucune race, plutôt qu’une autre, n’est prédisposée ou immunisée. En revanche, les chiens qui évoluent souvent en extérieur (comme les chiens de chasse, ou les animaux vivant en refuge) sont, de fait, plus exposés aux piqures de tiques, et donc à la maladie.

La piroplasmose ne se transmet pas directement de chien à chien (ni même d’animal à humain, ou réciproquement). Le seul autre cas de contamination possible est la transfusion sanguine — bien que ce cas soit très rare, le sang des animaux "donneurs" étant analysé avant d’être administré à d’autres chiens.

Seul un vétérinaire peut confirmer ou exclure le diagnostic de la piroplasmose, en détectant la présence du parasite dans le sang de l’animal malade. Les deux examens couramment pratiqués à cet effet sont le frottis sanguin et la PCR, parfois complétés par des analyses d’urine.

Le frottis sanguin consiste en la collecte d’une petite goutte de sang à l’oreille ou à la queue de l’animal. Celle-ci est ensuite étalée sur une lame de verre, colorée, et observée au microscope : on recherche alors la présence de piroplasmes dans le sang, indicative de la maladie. Toutefois, il est important de noter que l’absence de piroplasmes visibles ne signifie pas nécessairement leur absence dans l’organisme du chien. Par conséquent, le test du frottis sanguin ne peut fournir un diagnostic concluant qu’en cas de résultat positif.

La PCR (réaction de polymérase en chaîne) repose sur la recherche de l’ADN du parasite : il nécessite l’envoi d’un échantillon sanguin à un laboratoire spécialisé. Cette méthode est plus sensible (et donc plus fiable) que le frottis sanguin, mais là aussi, il peut arriver qu’elle ne détecte pas le parasite chez certains individus malades.

C’est parce que le diagnostic est délicat qu’il est primordial de surveiller attentivement l’apparition des symptômes, et de consulter rapidement un vétérinaire en cas de doute. En effet, le traitement de la piroplasmose chez le chien est hautement efficace, mais seulement s’il est administré sans délai.

Il consiste en des injections, visant à détruire les piroplasmes dans le sang du chien. Ce traitement est généralement complété par d’autres soins complémentaires, permettant de pallier les symptômes de la maladie, tels que des perfusions, des transfusions, des anti-inflammatoires et des antibiotiques adaptés à l’état de l’animal.

Pour prévenir la piroplasmose, la lutte contre les tiques est essentielle. Cela implique d’éviter les environnements favorables aux tiques lors des promenades, d’inspecter soigneusement votre compagnon après chaque sortie, et d’utiliser des produits antiparasitaires appropriés, qui éliminent les tiques avant qu’elles ne puissent transmettre la maladie. L’idéal est de demander l’avis de votre vétérinaire, afin de choisir le produit le mieux adapté à votre animal, et de renouveler régulièrement le traitement préventif.

Les pipettes, les colliers et les sprays sont les options les plus courantes pour prévenir les piqures de tiques. Il est essentiel de les appliquer régulièrement pendant les périodes à risque. Si, en surveillant votre chien à la maison, vous constatez la présence d’une tique sur son corps, veillez à la retirer délicatement à l’aide d’un crochet tire-tiques, avant qu’elle ne se nourrisse.

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Les milieux les plus propices à la présence des tiques sont les herbes hautes, les landes et les lisières boisées. Cependant, il est également possible de trouver des tiques en milieu urbain : dans les jardins publics ou les terrains vagues, par exemple. De plus, les foyers peuvent se déplacer d’une année à l’autre.

Ceci étant, la simple présence de tiques dans l’environnement n’implique pas nécessairement un risque de piroplasmose, tout comme une simple piqûre de tique n’est pas forcément synonyme de la maladie. Pour qu’elle se développe dans une région, il faut que les espèces de tiques locales puissent être porteuses de piroplasmes.

De ce fait, les risques de piroplasmose varient considérablement d’un pays à l’autre, et même d’une région à l’autre à l’intérieur d’un même pays. Concrètement, la piroplasmose est présente dans de nombreux pays européens, avec une prévalence plus élevée dans le nord et l’ouest de l’Espagne, en Europe centrale et orientale, et jusqu’aux pays baltes. Des cas récents ont également été signalés en Angleterre. En France, la maladie est présente sur l’ensemble du territoire, mais les départements du sud-ouest et du sud-est présentent les risques les plus élevés.

Conseils à retenir ! En résumé, la piroplasmose du chien est une maladie répandue en France, pouvant avoir des conséquences graves, voire mortelles. Bien que le traitement soit efficace s’il est administré rapidement, l’idéal est de prévenir l’apparition de la maladie, en adoptant des gestes de prévention. Examinez quotidiennement votre chien, en particulier après des sorties en forêt, afin de détecter et de retirer rapidement toutes les tiques. Employez des antiparasitaires adaptés, tels que des colliers, des comprimés à croquer, des pulvérisateurs ou des pipettes, qui repoussent, paralysent ou éliminent les parasites au contact du chien, les empêchant ainsi de pénétrer dans son pelage pour le mordre.