Comment devenir maître-chien ? 7 Conseils d'Experts

Savez-vous comment devenir maître-chien ? Si ce métier vous intéresse, il est nécessaire de passer une formation et d'avoir de la persévérance et une compréhension approfondie du comportement du chien. Vous pouvez ensuite choisir de travailler comme agent cynophile de sécurité, dresseur ou en binôme avec un chien de race missionné, dans différents secteurs de recrutement publics ou privés. Zoomalia a mené l'enquête pour vous présenter les aptitudes et le missions d'une profession animalière où l'homme et le chien forment un duo inséparable, dans la vie comme sur le terrain.

Vous savez maintenant comment devenir maitre chien, au niveau de la formation, mais vous devez aussi être d’âge majeur, ne pas avoir de dossier judiciaire, posséder un niveau scolaire de classe de 3e et être titulaire d’un permis B.

Des formations de niveau Bac sont disponibles pour des spécialisations : le Brevet national de maître-chien de recherche et sauvetage ou le Brevet national de maître-chien d’avalanches.

Si vous êtes intéressé à éduquer un chien destiné aux personnes non voyantes ou handicapées, vous devrez compléter un diplôme d’éducateur de chiens-guides d’aveugles (il équivaut à un Bac. +3).

La formation d’agent cynophile est souvent offerte par la police, la gendarmerie, l’armée (de l’air, de terre, marine), sapeurs-pompiers, et douanes. Au début, le salaire annuel (brut) moyen d’un maître-chien se situe entre 20 000 et 24 000 euros.

Pour devenir agent cynophile, il ne suffit pas d’aimer les chiens. Il faut connaître les différentes races qui sont les mieux adaptées aux missions qu’entreprendra le chien. L’éducation que doit suivre l'animal doit être axée sur les conditions et l'environnement du secteur auquel il est destiné.

Dans un milieu militaire ou policier, par exemple, le pistage, la détection (armes, explosifs, drogues,) ainsi que la défense d'un périmètre doivent faire partie de son dressage.

Pour former un binôme efficace avec son chien, l’agent cynophile doit pouvoir décrypter les réactions de l’animal et savoir interpréter ses comportements. Plus rapidement le maître-chien apprendra à lire les signaux corporels de son chien, mieux il pourra identifier son état émotionnel. Ces manifestations se reconnaissent tantôt par la position de la queue et/ou des oreilles ; dans certains cas (peur, colère…) les poils peuvent se dresser et ses babines se retrousser.

À titre d’exemple, quand il est agressif, il s’appuie sur ses pattes avant et la queue est tendue, parallèle au sol ; ses oreilles se rabattent vers l’arrière. Un chien est calme lorsque sa queue est basse et détendue. Il tient sa tête haute, son regard se veut amical et il laisse sortir sa langue.

Une éducation canine dispensée par le maître-chien doit être entreprise avec patience, bienveillance, positivité et fermeté lorsque nécessaire. Il doit aussi inculquer à son chien l’obéissance et la sociabilité. Pour éduquer un chien avec succès, il faut pouvoir découvrir les capacités qui lui sont propres et le faire évoluer dans ce sens. Chaque chien apprend plus ou moins vite selon sa personnalité et l’attitude de son maître.

De plus, chaque race possède ses caractéristiques et ses prédispositions génétiques. Les chiens bergers, le chien Saint Hubert, le border collie, le colley, le kelpie australien, le Golden Retriever et le Labrador sont des races souvent choisies pour en faire des chiens pour agent cynophile. Certains chiens sont dotés de qualités spéciales qui en font d’excellents chiens de thérapie.

Plusieurs aspects doivent être pris en compte pour prendre soin de son chien. Son alimentation doit être équilibrée, contenir suffisamment de protéines, de vitamines et minéraux ; elle doit aussi être adaptée à sa race, son degré d’activité, ainsi qu’à son âge.

Assurez-vous de brosser régulièrement son pelage et de lui donner un bain lorsque nécessaire. Il est recommandé également de maintenir ses dents et ses oreilles propres. On oublie parfois que son bien-être mental et psychologique est tout aussi important.

Pour stimuler son physique et son intellect, il doit avoir accès à des jouets de dressage et de rappel pour chien appropriés ; des jeux interactifs entre le chien et son maître contribuent à créer un lien précieux. Les promenades quotidiennes sont essentielles pour sa santé ; elles lui permettent également de socialiser avec d’autres chiens.

Des visites régulières chez son vétérinaire doivent être prévues pour l’administration des vaccins annuels et pour un examen général.

Le maître-chien qui entreprend le dressage d’un chien destiné au pistage lui enseigne à suivre une piste olfactive ; pour le motiver, le système de récompense pour chaque réussite est généralement le plus efficace. 

Pour la recherche de drogues, le chien est formé à la détection. Encore ici, il doit reconnaître une odeur spécifique et rapidement alerter son maître par un signal ou une attitude.

Dans le domaine de la défense, le dressage du chien est axé sur la maîtrise de l’agressivité avec des commandes claires pour l'inciter à l'attaque ou à la défense. 

Pour dresser un chien destiné à la thérapie, une formation spécifique doit être entreprise. Cela inclut de l’habituer aux environnements médicaux, aux bruits inhabituels, aux fauteuils roulants… Le chien doit être d’un naturel obéissant et doux. Une fois certifiée par des organisations reconnues, la formation doit être entretenue.

En fonction du domaine dans lequel le chien est appelé à intervenir, le maître-chien doit entraîner son compagnon canin à savoir réagir dans différents environnements. Dans une entreprise, le chien de sécurité est très utile pour signaler une intrusion ; dans un aéroport, il peut vérifier que les bagages et les marchandises ne contiennent pas d’explosifs, de stupéfiants ou d’autres substances ; en montagne, il contribue à la recherche de personnes enfouies sous la neige ou égarées dans la forêt.

En cas de séisme, il tente de repérer des personnes prises sous les décombres. Certaines races de chiens (terre-neuve, golden retriever, leonberger) sont plus adaptées au sauvetage en mer. Elles sont reconnues pour leur excellente capacité de nage et leur robustesse (elles peuvent même être appelées à aller chercher une personne inanimée flottant sur l'eau).

Dans le domaine de la sécurité, le binôme maître-chien et son compagnon canin est particulièrement efficace pour les rondes de surveillance à l’intérieur mais surtout à l’extérieur. Grâce à son flair très sensible et à son entraînement, le chien peut détecter une intrusion beaucoup plus rapidement que l’humain. 

La simple présence d’un chien a un aspect dissuasif qui pousse les intrus à s’éloigner. Le maître-chien doit toutefois s’assurer de protéger son chien contre une agression et intervenir si nécessaire.

Il faut commencer à réduire la durée des promenades si vous remarquez que le chien se fatigue plus facilement. Le temps est venu de lui éviter de monter ou de descendre les escaliers ; il faut contrôler plus fréquemment l’état de ses oreilles, de ses yeux, de son pelage (examiner attentivement pour repérer toute grosseur suspecte). 

Deux à trois consultations chez le vétérinaire par an deviennent essentielles et doivent comprendre un bilan de santé complet. Il ne faut pas se surprendre si le chien âgé commence à manger moins ; par ailleurs, le maître-chien doit s’assurer qu’il continue à s’alimenter et à boire suffisamment.

En Bref ! Si vous vous demandez comment devenir maître-chien professionnel, cela exige non seulement une formation adéquate, mais aussi de l’engagement et du temps. En tant que spécialiste, vous devez vous assurer de rester à jour en ce qui a trait aux dernières avancées en matière de comportements canins, de législation et de nouvelles approches d’entraînement. Participer régulièrement à des ateliers et à des formations complémentaires sur ces sujets améliorera vos compétences. Avec le temps, si vous le souhaitez, vous deviendrez un expert qui pourra former des maîtres-chiens.