Sanctuaire inédit en Europe, Elephant Heaven : des géants dans un petit village français
Ouvrir un sanctuaire, en France, afin de sauver les éléphants issus de zoo ou de cirque et leur offrir une retraite paisible, dans les meilleures conditions possibles : c'est dans ce projet totalement fou, qui n'a laissé personne indifférent dans le Limousin, qu'ont décidé de se lancer Sofie Goetguebeur et Tony Verhulst.
C'est sur la petite commune de Bussières-Galant, que le couple, anciens soigneurs au zoo d'Anvers, a décidé d'élire domicile afin d'accueillir ses protégés.
Soucieux de l'avenir des 141 éléphants d'Europe, locataires de cirques ou de zoos, Sofie et Tony se sont inquiétés de leur sort lorsque les structures ne voudront plus d'eux, notamment du fait de leur âge. Les animaux étant souvent nés en captivité et n'ayant connu que ces conditions de vie, il est impossible d'imaginer les ramener à la vie sauvage. Le couple a alors décidé de racheter une ancienne ferme équestre et a entrepris des travaux titanesques afin de créer un sanctuaire paisible. La ferme comptabilise 28 hectares, une surface tout à fait adéquate pour ces pachydermes capables, dans la nature, de parcourir de très longues distances. Un enclos de 4 hectares contenant 6 boxes avec chauffage a été construit, accolé à un bâtiment réservé aux soigneurs. Par la suite, trois autres enclos pourraient voir le jour afin d'accueillir jusqu'à 10 pachydermes. Enfin, à plus long terme, le projet prévoit des aménagements pour accueillir du public et organiser des programmes sur la faune et la flore.
Malgré quelques sceptiques, le projet a trouvé de nombreux soutiens notamment en la personne d'André-Joseph Bouglione, petit-fils de Joseph Bouglione, directeur d'un des plus grands cirques de France, qui prône désormais "le cirque sans animaux". De nombreux volontaires ont participé aux travaux, dont des bénévoles de l'association MakiGo, ou encore, la fondation Brigitte Bardot, qui a aidé à les financer.
En ce moment même, les travaux touchent à leur fin et le couple belge espère les voir terminés d'ici le mois de mars 2020. Des journées "porte ouverte" sont d'ailleurs prévues les 21 et 22 mars afin de faire découvrir au public l'incroyable performance qu'ils ont réalisé avec l'aide des bénévoles. Une belle initiative à encourager et à multiplier afin d'aider les espèces animales à survivre et à perdurer.
