Bien-être animal : L'étiquetage pour indiquer son niveau sur les poulets se généralise
Les consommateurs sont de plus en plus préoccupés quant à l’origine de ce qu’ils retrouvent dans leur assiette. Pour ce qui est de la viande, savoir dans quelle condition de vie elle a été élevée et si l’animal a été respecté et a pu être heureux commence à intéresser davantage les consommateurs.
Les différents labels existants
En vous promenant au supermarché, vous aurez l’occasion de rencontrer une multitude de labels différents sur votre viande. Cependant, aucun n’indique vraiment le niveau de bien-être du poulet.
Les poulets Label rouge, biologiques, fermiers et les mentions « en liberté » ou « plein air » nous donnent un petit aperçu, mais rien de concret n’en ressort sur la souffrance qu’a pu éprouver l’animal et sur son respect. Nous savons juste grâce à ses labels que les poulets ont eu une croissance normale, qu’ils ont pu bénéficier d’un espace vital, qu’ils ont été abattus à maturité, qu’ils ont pu profiter de la lumière du jour et de l’air frais mais surtout qu’ils ont eu une alimentation relativement saine.
Un logo indiquant le respect du bien-être animal ?
Créée en 2019 avec la collaboration de la marque Casino, l’étiquette bien-être animal commence à gagner du terrain. La CIWF, la LFDA et l’OABA sont à l’origine de cette idée innovante qui va sans doute changer le mode de consommation de volaille des consommateurs les moins bien informés.
Cette étiquette comporte 5 niveaux qui vont de A à E. Vous l’aurez compris, mais le niveau A indique que le poulet a été traité avec un respect supérieur et le niveau E signifie que le respect animal n’était sans doute pas au rendez-vous d’où il provient. Le but est objectivement de noter comment l’animal a été traité de sa naissance à son décès. Cette étiquette prend également en compte le mode d’élevage. L’étiquetage prend en compte plus de 200 critères tels que la durée du transport, le mode d’abattage, l’accès à l’extérieur et la densité d’élevage au mètre pour déterminer comment a pu se sentir le poulet.
Vers une généralisation de cet étiquettage
Cette année, Carrefour et les magasins U ont décidé de rejoindre l’étiquetage accompagnant avec eux, de grandes marques comme Les Fermiers de Loué ou Galliance. Dès le 18 février, il sera possible de voir ces étiquettes sur la volaille dans les magasins Carrefour. Avec l’arrivée dans le mouvement de ces marques, on estime que 10% de la production totale annuelle de poulets en France aura l’étiquette. Avec l’entrée de Carrefour et des magasins U, c’est plus de 40% de la grande distribution française qui aura adopté ce système. De plus, c’est toute l’Europe qui peut être touché puisque Carrefour a l’ambition, sur le long terme, d’adopter ce système dans tous ses hypermarchés européens.
Le but de cette démarche est simple. Tout d’abord, sensibiliser les consommateurs aux conditions de vie des poulets. Ainsi, nous espérons qu’ils se détournent des marques qui proposent des poulets maltraités. Les marques, qui vont subir une perte de bénéfice et qui veulent rester sur le marché, vont devoir améliorer les conditions de vie de leurs poulets pour tenter de gagner une lettre sur le logo et retrouver une clientèle. Vous l’aurez compris, mais bientôt, il a fort à parier que toutes les grandes surfaces et toutes les marques vont suivre le mouvement. Les marques vont devoir travailler à l’amélioration des conditions de vie pour rester sur le marché.
Dès cette année, l’AEBEA propose aux supermarchés et aux marques productrices de viande porcine de mettre en place ce logo sur leurs produits.