La Californie : Un Etat précurseur en terme de bien-être animal
La Californie est en passe de devenir un état pionnier dans la protection animale aux États-Unis. Il y a deux ans, elle interdisait déjà l’élevage industriel dans les animalerie afin de favoriser les adoptions d’animaux abandonnés. De nouvelles mesures vont bientôt voir le jour. Dès 2023, la vente et la fabrication de nouvelle fourrure animale sera interdite sur son territoire.
La protection animale au cœur de la politique californienne
Un projet de loi nommé Assembly Bill n°44 a été signé par le gouverneur démocrate Gavin Newsom qui affiche publiquement sa volonté de faire de la Californie un état leader dans le domaine du bien-être animal. Il vise à interdire dès le 1er janvier 2023 la vente et la fabrication de nouvelle fourrure animale pour les vêtements, chaussures, sacs et accessoires sur son territoire. C’est une première pour le pays. Il a par ailleurs signé un autre projet portant sur la présence des animaux dans les cirques, en la limitant aux chiens, aux chats et aux chevaux. À l’instar du New Jersey et d’Hawaï, l’exploitation des animaux sauvages y sera donc proscrite. Toute violation de la loi sera lourdement verbalisée, d’une amende pouvant aller jusqu’à 25 000 $. Sa volonté politique se poursuit par un projet de loi interdisant la chasse des lynx roux et par un autre qui a pour objectif de protéger les chevaux de l’abattage.
Un projet innovant qui comporte quelques exceptions
La loi sur l’interdiction de la vente de fourrure animale connaîtra cependant quelques exceptions. Elle ne s’appliquera pas aux vêtements et objets d’occasion, ni aux marchandises destinées à des fins religieuses, culturelles, spirituelles ou tribales, pour les membres des tribus amérindiennes. Vendeurs et acheteurs devront cependant conserver pendant au moins un an une facture ou trace de leur transaction. Ne seront également pas concernés par la loi les poils de chats ou de chiens, les cuirs, les peaux de vaches, de daims ou de chèvres ou celles provenant d’animaux chassés légalement.
Un accueil en deux teintes
Plusieurs associations de défenses des droits des animaux se sont félicitées de cette décision, qui été qualifiée de révolutionnaire par PETA (People for the Ethical Treatment of Animals). Elle a en revanche reçu une opposition farouche de la part de l’industrie américaine de la fourrure, qui dénonce une dérive vegan portant atteinte aux libertés individuelles des Californiens. Dans l’attente de l'entrée en vigueur de la loi, certains grands noms de la mode comme Gucci ou Giorgio Armani ont arrêté ou prévoient d’arrêter l’usage de la fourrure naturelle dans leurs collections. Preuve s’il en est qu'un changement des mentalités s'opère et que le mouvement est en marche.
