Chevaux Mutilés : Mobilisez-vous et Protégez votre Cheval
Face aux nombreux cas de chevaux mutilés recensés dans toute la France, les propriétaires d’équidés et d'animaux de ferme s’inquiètent grandement du sort de leur animal domestique. La peur et l’angoisse gagnent du terrain dans les centres équestres ou dans les fermes privées.
De manière générale, il est recommandé de rester vigilant et d’alerter la gendarmerie si vous êtes témoin de la présence étrange d’individus aux abords des prairies, notamment la nuit. Seules les forces de l’ordre pourront intervenir. Néanmoins, vous souhaitez agir à votre échelle et vous impliquer dans l’affaire des chevaux meurtris. Zoomalia fait le point sur la situation et vous livrent des recommandations utiles.
Tout savoir sur les cas de chevaux mutilés
Depuis cet été, les chevaux sont la cible d’auteurs peu scrupuleux, violents et sans cœur. Des chevaux appartenant à des propriétaires sont retrouvés morts, lacérés, gisant au sol, alors que certaines parties de leur corps sont mutilées, comme une oreille, un cœur, les organes génitaux, la queue et l’œil.
Qui est capable de commettre une telle atrocité ? Les vétérinaires et les gendarmes confirment qu’il s’agit bien de personnes “humaines”, même experts dans leur domaine, comme des professionnels animaliers. En effet, la manière dont les membres sont découpés relève d’une précision avérée à l’aide d’outils spécifiques. L’utilisation d’un lasso et d’un tord-nez leur permettent d’immobiliser leur proie efficacement. Et l'aptitude qu'ils détiennent pour approcher des animaux craintifs la nuit et opérer dans le noir semble souligner nettement leurs compétences générales sur les équidés.
Ces auteurs cruels font l’objet d’une surveillance accrue, d’une enquête policière et de recherches dans toute la France. Barbarisme, secte ou ou fétichisme ? Quelques soient leurs motivations, les responsables doivent être arrêtés, condamnés et jugés pour ces actes inhumains et intolérables. En attendant que l’affaire soit élucidée, les centres équestres et les propriétaires équidés vivent dans la peur au quotidien.
La France dénombre plus de 40 cas avérés de chevaux mutilés et 150 enquêtes ouvertes par la gendarmerie nationale. Dans la région des Landes, un propriétaire de cheval a déposé plainte pour cruauté sur animaux, car sa jument a été retrouvée lacérée sur le flanc à Saint-Geours-de-Maremne. De même, à Brassempouy, une plainte a été déposée pour acte de cruauté sur des animaux. En Chalosse, la jument d’un autre propriétaire a été victime de blessures génitales graves. À Urcuit, dans les Pyrénées-Atlantiques, c’est le tour d’un poney blessé à la cuisse gauche avec une plaie de 10 cm. À Pau également, le club de la Ferme Saint-Joseph a découvert sa ponette lardée d’entailles à l’arme blanche. Puis, une jument d'un domaine privé à Cambo-les Bains a été retrouvée sauve, touchée par plusieurs coups de couteau. Malheureusement, ces faits s’étendent sur bien d’autres départements : La Loire, le Rhône, le Jura, en Saône-et-Loire, en Côte-d’Or.
Cruauté envers les chevaux : que faire ?
Les Groupes solidaires Facebook se multiplient par région. En parallèle, un numéro vert est mis en place afin de répondre aux questions des propriétaires de chevaux, pour les guider dans la protection de leur haras, et les soutenir psychologiquement. Un groupe privé nommé "Justice pour nos Chevaux " a été créé par une propriétaire de jument mutilée, dédié à tous les acteurs de la filière équestre et à toutes les personnes qui ont perdu leurs animaux.
Le gouvernement a mis en place un numéro gratuit destiné à tous les propriétaires d’équidés :
N° VERT 0800 738 908.
Les actes de cruauté envers un animal domestique ou apprivoisé ou tenu en captivité sont punis de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende (une proposition de loi vise à augmenter la sanction à 45 000 €).
La FFE ou Fédération Française d’Équitation s’est constituée partie civile pour défendre les propriétaires de chevaux. Espérons que leur lutte acharnée contre la maltraitance des équidés aboutissent et que justice soit faite. Les équidés et leurs maîtres peuvent désormais compter sur cette organisation face aux attaques gratuites, cruelles, et inexpliquées à ce jour.
Fédérations, groupes Facebook, vétérinaires et policiers sont donc tous mobilisés pour coincer les criminels et faire en sorte que ces actes odieux cessent définitivement. Pour contribuer efficacement à cet élan de solidarité, suivez les recommandations de votre gendarmerie locale :
- Surveiller au quotidien les chevaux dans leur pré ;
- Installer si possible des caméras de chasse ;
- Éviter de laisser au cheval son licol (permet de le saisir plus facilement au niveau de la tête) ;
- Informer les autorités dès le moindre soupçon (stationnement de voiture, comportement suspect) ;
- Porter plainte rapidement sans intervention de votre part si vous êtes victime des faits ;
- Composer le 17.
Scandales et vérité sur les chevaux mutilés en France
Cette sombre affaire a commencé par le témoignage public rapporté par Pauline Sarrazin, l'autrice des faits. Elle est l'instigatrice du groupe de soutien Facebook (auj. fermé), Justice pour nos chevaux.
Propriétaire de Lady, une jument retrouvée mutilée, Pauline S. a semé le doute progressivement, d'une part, par son silence soudain et constant après une forte médiatisation, d'autre part, par l'expertise de professionnels de plus en plus septiques. La vérité est tout autre selon l'équarisseur, le vétérinaire et l'entourage associatif de Pauline.
Au bout de 6 mois de mensonges et de spéculations défrayant la chronique, Pauline S. avoue finalement l'histoire de la mutilation des chevaux pour cacher ses grosses difficultés à gérer sa ferme et à prendre soin des animaux recueillis trop nombreux. Ces derniers manquaient cruellement de nourriture, d'hygiène et de soins.
Les aveux de l'autrice des faits révèleront que sa chienne Louna affamée aurait finalement attaqué Lady la jument trop affaiblie pour se défendre. Craignant être séparée de son animal de compagnie, elle inventa cette terrible affaire qui a choqué tout le monde : médias, journalistes, publics, tous ont été berné par son témoignage qui répandit la psychose collective autour des chevaux mutilés.
Pourtant, certains actes odieux sur les chevaux maltraités sont bien réels, mais il faut savoir que certains détracteurs ont agi par mimétisme ou que c'est l'œuvre de charognards et de corbeaux profitant de la maladie, des blessures ou de la faiblesse des équidés en pleine nature. En tout cas, ce sont des cas isolés et peu nombreux.
En Bref, vous êtes prêt à défendre votre cheval et à lancer des alertes si nécessaire. Tenez-vous informé des actualités en vous abonnant aux réseaux sociaux de votre localité (Groupe Facebook, gendarmerie de votre commune). Et restez connecté au blog de Zoomalia qui vous prodigue les meilleurs conseils pratiques à retenir !
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